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PremierSeminaire LTF programmeL’insécurité langagière concerne des personnes (qu’elles soient francophones natifs ou non) qui éprouvent des difficultés de communication. Elle a à voir avec la façon dont le locuteur/scripteur gère les interactions verbales dans lesquelles il est engagé, d’un point de vue linguistique, interactionnel, pragmatique et social.

L’insécurité langagière n’est pas facile à mesurer et sa présence semble être variable : en fonction des situations de communication dans lesquelles le locuteur/scripteur est engagé, de ses interlocuteurs, des thèmes abordés, des objectifs de la communication, etc. L’insécurité langagière concerne aussi bien l’oral que l’écrit. A l’oral, il s’agit de l’ensemble des interactions interpersonnelles, transactionnelles, professionnelles dans lesquelles sont engagés les interlocuteurs et où sont constatés des problèmes de communication et d’intercompréhension. A l’écrit, l’insécurité langagière est un problème qui relève de l’analphabétisme, de l’analphabétisme fonctionnel ou de l’illettrisme.

L’idée dominante en sociolinguistique est que l’insécurité langagière ne serait pas liée à un problème de maîtrise de la langue mais plutôt à un problème de légitimité sociale des variétés dominées (c’est ce que met en avant le sociolinguiste américain W. Labov en décrivant la « logique du non-standard »). Mais cette position (hautement symbolique, idéologique) pose problème pour qui s’intéresse à l’idée que les variétés linguistiques puissent elles-mêmes posséder des valeurs communicationnelles différentes dans des sociétés de littératie (où l'écrit joue un rôle déterminant). C’est l’accès à la langue comme instrument d’insertion sociale et/ou professionnelle qui prend alors toute sa place.

Si les recherches actuelles sur la question de l’insécurité langagière privilégient les questions d’insertion professionnelle de travailleurs migrants, elles peuvent aussi porter sur un ensemble de publics pour qui le rapport à la langue dans certaines situations pose problème.

Le premier séminaire du réseau « Langage, Travail et Formation » a lieu le vendredi 29 juin à Nancy (ATILF, 44 avenue de la Libération, salle Imbs). Ce séminaire est ouvert. Pour plus d’information voir sur le site de l’ATILF.

Tag(s) : #Colloques et ateliers