Didac-TIC

20 Décembre 2014

(Première version de l'article 19 janvier 2012)

L’histoire de la didactique des langues est marquée par des évolutions dans les méthodologies employées. Ces évolutions, qui font souvent écho à des changements dans les disciplines sur lesquelles s’appuie la didactique, s’accompagnent d’avancées technologiques. La didactique des langues va profiter justement de ce qu’offrent les technologies de l’information et de la communication (TIC), notamment en ce sens qu’elles « facilitent » un certain nombre de tâches et permettent un accès à la langue cible ; elles permettent également d’archiver, d’organiser, de présenter, etc. les données en langue.

Lorsqu’on traite des TIC de nos jours, on pense surtout aux technologies numériques (ordinateur, téléphone portable, etc.) mais les TIC sont présentes sous différentes formes dans l’enseignement depuis fort longtemps : on pense, par exemple, au tableau noir, mais aussi aux grammaires et aux manuels qui sont des « outils » assez anciens mais qui néanmoins sont toujours présents dans la plupart des programmes d’enseignement-apprentissage des langues aujourd’hui.

lang phon meth

Dans l’histoire récente de l’utilisation des TIC en didactique des langues on rencontre souvent l’idée que les TIC seraient en quelque sorte capables d’« améliorer » l’enseignement ou l’apprentissage, qu’il s’agisse du phonographe du début du vingtième siècle (modèle sonore « parfait ») aux plateformes virtuelles du début du vingt-et-unième siècle (apprentissage « mobile, motivant »). Mais en dépit de ces « améliorations », on constate encore aujourd’hui que l’apprentissage des langues n’est ni facile, ni rapide, et l’apprenant n’atteint généralement pas un niveau comparable à celui du locuteur natif, longtemps considéré comme le seul résultat souhaitable, une sorte de Graal en somme.

Aujourd’hui on considère que les TIC présentent un ensemble d’avantages pour l’apprentissage des langues (et non seulement pour l’enseignement) : on évoquera en particulier l’individualisation de l’apprentissage, l’autonomisation de l’apprenant, et les nombreuses possibilités de découverte et de contact avec la langue cible. Voir le numéro 28 de la revue Mélanges qui est consacré aux TIC et à l'autonomie dans l’apprentissage des langues.

Vous trouverez d'autres articles dans ce blog qui traitent de la place des TIC dans l'apprentissage des langues (notamment en cherchant dans la catégorie "TIC"). Vous trouverez également un petit film intéressant sur Youtube ("This will revolutionize education") en cliquant ici ainsi qu'un chouette article ("Reflections on 40 Years of Educational Technology") en cliquant ici.

Tag(s) : #TIC

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Damien Sauréty

08/01/2017 20:08

Il est indéniable que les évolutions de la technologie ont transformé l'apprentissage des langues. Transformé ne signifie pas amélioré. Je ne pense pas que la technologie soit forcément une source d'amélioration en toutes circonstances. En revanche, le fait d'inclure les TIC au sein de l'enseignement des langues permet leur apprentissage à travers différentes méthodes. Autrement dit, cet enseignement peut s'ouvrir à des apprenants qui ont des demandes méthodologiques particulières ou qui ont besoin d'une grande variété de supports et d'activités pour réussir leur apprentissage d'une langue. Cependant, je ne pense pas que les TIC accélèrent vraiment cet apprentissage. Ils le rendent juste différent, plus ouvert et potentiellement plus agréable. Quoiqu'il en soit, je pense que le plus important n'est pas de savoir si les TIC améliorent l'apprentissage des langues, ce qui importe vraiment, à mon sens, c'est de savoir si le support utilisé par un enseignant est le plus adapté à son public à la notion qu'il veut transmettre.

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Alyona M

20/12/2016 14:16

Mon professeur du Kazakhstan me disait qu'ils utilisaient les magnétophones, les bandes de bobine dans l'École supérieure. Aussi ils s'occupaient dans le laboratoire de langues. Ils n'avaient pas les ordinateurs, mais il me semble qu'ils connaissent les langues mieux, que la génération actuelle. Probablement parce qu'ils ont beaucoup d' expérience. À cette époque-là les gens étaient les autres, tout était l'autre. Les TIC simplifient l'apprentissage de la langue étrangère c'est exacte, mais il faut les savoir utiliser correctement avec le profit.

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hassiba

28/12/2015 20:22

Il y'a bien longtemps le professeur etait l'unique source du savoir "le maitre absolu dans sa classe".l'approche traditionnelle de l'enseignant était fondée principalement sur les connaissances de la langue et de sa grammaire le professeur était l'exécuteur d'un programmme pédagogique basé sur des règles de grammaire,syntaxe etc.mais le but de cet apprentissage n'était nullement celui de la communication. au 20 éme siécle les technologies ont fait leur entree dans nos vie et leur utilisations au quotidien n'ont cessé d'accroitre. et vu l'ampleur que les TIC occupent dans nos vie .il a fallu les intégrer dans l'apprentissage des langues et acctualiser les pratiques pédagogiques . les enseignements actuelles sont basés sur l'interaction entre le professeur et son apprenant ou entre apprenant apprenant, ce dernier ne subit plus le savoir il y participe ce qui favorise les échanges et un apprentissage dans une situation réelle. de ce fait la didactique a bien évolué grâce aux nouvelles méthode d'apprentissage, par exemple "l'internet" favorise l'utilisation de support authentique, les différents cites et logiciels permmettent a l'apprenant de préparer ses cours, faire des recherche sur son cours etc. De plus apprendre une langue de façon ludique c'est plus attractif que d'apprendre à partir d'un cours magistral en effet l'image le son l'annimation facilite l'accès aux connaissances et l'apprentissage s'effectue plus rapidement .

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Mad'moiselle Inès

09/01/2015 23:11

L'évolution des méthodes didactique est indéniable. En lien avec cette évolution de nouvelles perspectives quant à la façon d'enseigner, d'appréhender la classe (l'espace classe mais aussi le groupe classe) et la transmission du savoir. Aujourd'hui nous ne sommes plus dans un espace où l'enseignant règnait en maître et déversait son savoir. Aujourd'hui les méthodes prennent en compte l'élève et lui atribut une place essentielle dans l'apprentissage et son apprentissage. Il est comme dit dans le CECRL "acteur" de son apprentissage. Ce concept d'acteur est associé à l'approche actionelle : celle-ci propose de mettre l’accent sur les tâches à réaliser à l’intérieur d’un projet global. L’action doit susciter l’interaction qui stimule le développement des compétences réceptives et interactives. La perspective privilégiée est de type actionnel en ce qu’elle considère avant tout l’usager et l’apprenant d’une langue comme des acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement langagières) dans des circonstances et un environnement donnés, à l’intérieur d’un domaine d’action particulier. L’approche ou perspective actionnelle : • considère l’élève comme acteur social ayant à accomplir des tâches (pas nécessairement langagières) dans : - des circonstances données - un environnement donné - à l’intérieur d’un domaine particulier • débouche sur une réalisation concrète. On parle pour faire quelque chose et aboutir à un résultat (Pédagogie de projet, construction de parcours avec des tâches intermédiaires). L’élève n’est plus seulement un acteur scolaire mais il est aussi et surtout un acteur social. Tout ce qu’on va lui apprendre dans le cadre de l’école va lui servir à l’extérieur. Il faudra donc adapter des situations de communications les plus authentiques possibles pour qu’elles soient susceptibles d’être transférées en dehors du cadre scolaire. Ainsi, tout acte de communication doit avoir du sens pour lui afin qu’il éprouve le besoin de s’impliquer dans la communication. C’est pourquoi la notion de tâche langagière est importante et inévitable dans cette perspective. Le but est de rendre l'apprenant autonome, impliqué et motivé pour pofiner son apprentissage. De plus, il est aussi question de lui permettre de devenir un citoyen par l'acte d'apprentissage. Associé à cette méthode qui ne cesse de montrer ses bienfaits, il faut ajouter l'évolution des nouvelles technologies et l'intégration inévitable des TIC/TICE dans l'enseignement. Comme nous avons pû le vois dans les cours en master ou bien avec les erasmus, les TIC permettent de dynamiser les cours. Les apprenants sont motivés car il agissent, apprennent et s'impliquent dans les activités proposées car il est souvent question de création et cet aspect de création ouvre les portes à l'imagination. Qui dit imagination dit aucune limite. Entendons-nous je veux dire par là que dans un contexte donné, l'apprenant est capable de réaliser une tâche où lui est maître de ses choix. Ceci permet d'alimenter l'échange et le partage. Aspects pour moi qui sont importants lorsqu'on apprend une nouvelle langue. Il faut incontestablement des supports diversifiés mais aussi l'utilisation des TIC pour permettre une polyvalence dans l'acte de l'apprentissage.

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BigBen

06/11/2013 04:45

Une petite nuance à apporter. En discutant du sujet, je suis arrivé à la conclusion que skype n'est pas un outil réservé strictement à un public adulte ou autonome. Le type de public. Le poids de la culture est déterminant. En effet, dans les pays asiatiques, les apprenants n'ont aucun problème avec la technologie et l'utilisent dès leur plus jeune âge. Ainsi une amie a enseigné l'anglais à un petit enfant de 2 ans et à des enfants de 5ans. Ce sont des asiatiques donc ils ont plus facilement tendance à aller vers la technologie. C'est une question de moeurs. Cet exemple montre bien qu'il est possible d'enseigner via skype à des public pas encore autonomes et jeunes. Mais des critères sociolinguistiques sont à prendre en compte préalablement: -La culture du pays en terme de technologie. -L'influence de la connaissance d'autres langues (les philippins sont bilingues voir trilingues)

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