Data-driven learning

Dans l’apprentissage dit « orienté par les données » (traduction du terme anglais « data-driven learning ») les apprenants sont amenés à découvrir la langue ainsi que les différents usages à travers le contact (direct ou pas) avec les données. Celles-ci prennent la forme d’un corpus de textes pouvant être interrogé avec un logiciel spécialisé, appelé « concordancier ». Ainsi, pour trouver le sens d’un terme donné (ou des modèles d’emplois typiques), les apprenants peuvent être amenés à la consulter des lignes de concordances plutôt que de recourir à un dictionnaire classique. Par exemple, en comparant les occurrences du mot « mouton » et de « brebis » dans un corpus, l’apprenant peut voir qu’on trouve surtout des « brebis égarées » ou « galeuses » et rarement des moutons.

Selon l’idée qu’on comprend toujours un mot « en fonction de son voisinage » (Firth) on est amené à voir émerger (induction) un ensemble de « règles » qui concernent les préférences de voisinage. Ainsi, on arrive à mieux comprendre certains faux synonymes qui posent souvent problème aux apprenants : « moite »/« humide », « balle »/« ballon », « chauffeur »/« conducteur », etc. Vous pouvez regarder dans le corpus Lexiqum, par exemple : http://atour.iro.umontreal.ca/cgi-bin/lexiqum.

Comments

[Liu Zhiheng]

Quand on discute avec les étudiants d'ERASMUS, ils ont un problème sur "prolongement"et "prolongation". Au début, j'arrive pas à les distinguer et après on cherche ensemble par dictionnaire virtuel(un logiciel). finalement, on se débrouille: "prolongement" décrit l'espace alors que "prolongation " décrit le temps. Par exemple: prolongement d'une route et prolongation d'un séjour.

[Sonia, Hassiba, Lé]

Lors de nos cours donnés aux étudiants ERASMUS , les étudiants prennent toujours l'initiative d'aller chercher la signification des mots en ayant recours à google traduction étant donné qu'ils n'ont pas la conception du corpus du coup le résultat obtenu n'est pas toujours adéquat.Un exemple concret qu'on a eu en classe : un étudiant nous a demandé de lui expliquer la différence entre les deux expressions : une bonne fille et une belle fille . A ce moment là, on a consulté un site internet ou il y avait des commentaires qui ont été postés explicitant les deux utilisations :Une fille bonne n'est pas forcément belle.
Une fille belle se constate aux traits du visage. Finalement , l'étudiant a fini par comprendre que l'on ne peut pas toujours trouver les significations recherchées dans un dictionnaire.

[zakia /youssef]

on croit qu'il y a un petit problème entre l'utilisation des mots suivants: bon et beau. un problème lié à la prononciation.au lieu de dire bon ils disent beau
mais aussi un problème lié au contexte , certains je dirai des non natifs confondent entre bon appétit et beau appétit!

[Yanis/ Mahammed/ Amina]

Quand on parle d'endroit, on peut utiliser "site" et "cité".
"cité", ça renvois tous le temps à endroit, par contre "site" peut renvoyer à autre chose ( Exemple: la cité de Carcassonne et en même temps une cité et un site touristique). Par contre quand on parle de site Web, on ne peut jamais faire allusion à "cité" puisqu'il n'existe pas de cité web.

[Val]

Il me semble intéressant d'utiliser le corpus pour avoir accès au différents sens d'un même mot et pour les homonymes. La démarche est complètement différente que lorsque l'enseignant donne les différents sens ou laisse les apprenants aller chercher les définitions dans un dictionnaire. On est avec le corpus dans le document authentique, le mot "vit", il est contextualisé permettant une assimilation plus facile il me semble. D'autre part, on travaille également sur la notion d'autonomie...